Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de Jean Castex

Rédigé le 08/01/2021


Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran ont fait le point sur la situation sanitaire avant de défendre la stratégie vaccinale du gouvernement

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  • Le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont fait le point, ce jeudi soir, sur la crise sanitaire liée à l'épidémie de nouveau coronavirus.
  • Le retour des cinémas, des musées, des théâtres, des restos et des bars, ce n'est pas la peine d'y penser avant février. Un point d’étape sera organisé le 20 janvier. Quant aux personnes âgées de plus de 75 ans, elles pourront se faire vacciner « à partir de lundi 18 janvier ».
  • Le gouvernement envisage de différer la deuxième dose du vaccin Pfizer-BioNTech « jusqu’à six semaines au lieu de trois » pour disposer de plus de doses.

Des nouvelles peu réjouissantes, mais l’espoir est là. Après avoir présenté ses vœux et adressé ses pensées aux personnes qui ont souffert des affres de la pandémie, Jean Castex a fait le point sur la situation sanitaire avant de défendre la stratégie vaccinale du gouvernement. « Le vaccin constitue la principale source d’espoir pour sortir de la crise », a insisté le Premier ministre.

A l’heure où l'OMS demande à l’Europe de « faire plus » face à une « situation alarmante », le chef du gouvernement et le ministre de la Santé Olivier Véran ont donné plus de visibilité aux secteurs touchés par la crise du Covid-19. Retour sur les principales annonces de la conférence de presse ce jeudi.

Deux nouvelles souches du virus inquiétantes

La deuxième vague est toujours là. La situation en France est encore fragile et la pression sur les hôpitaux reste forte avec plus de 200 admissions en réanimation chaque jour et un lit sur deux occupé par un malade du Covid-19. Deux variants issus de mutations inquiètent particulièrement les autorités. Deux « clusters à risque » du variant britannique du coronavirus, plus transmissible, ont été détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France.

Au total, 19 cas de contamination par ce variant sont pour l’instant avérés dans toute la France, ainsi que trois autres par un autre variant apparu en Afrique du Sud. La frontière avec le Royaume-Uni restera fermée « jusqu’à nouvel ordre » pour éviter la circulation de cette nouvelle souche.

Le couvre-feu à 18 heures pourrait être étendu à dix autres départements

Qu’on se le dise, il n’est pas du tout question d’assouplir les mesures. Au contraire, dix nouveaux départements pourraient être concernés par un couvre-feu avancé à 18 heures. D’après BFMTV, il s’agirait du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, de la Côte d’Or, de l’Yonne, du Cher, de l’Allier, de la Haute-Savoie, des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Des décisions seront prises « d’ici demain soir » pour une mise en œuvre à partir de dimanche. Le Premier ministre n’exclut pas de renforcer les mesures nationales en fonction de l’évolution des prochaines semaines.

Pour rappel, jusqu’à ce jour, le couvre-feu débute à 18 heures dans 15 départements : Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardennes, Doubs, Jura, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nièvre, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Vosges, et le Territoire de Belfort.

Quid de la culture, les stations de ski, les restaurants et les bars ?

Le retour des cinémas, des musées, des théâtres, ce n’est pas pour tout de suite. Et ne parlons même pas des restos et des bars. Toutes les activités, tous les établissements, tous les équipements qui sont aujourd’hui fermés, le resteront jusqu’à la fin du mois. Un point sera fait le 20 janvier avec l’ensemble des secteurs touchés pour envisager une reprise début février. De même avec les professionnels de la montagne, pour étudier la possibilité d’une réouverture des remontées mécaniques pour les vacances de février.

N’envisagez pas de trinquer au comptoir ou de manger une bavette dans votre restaurant préféré avant à minima mi-février. Tous les dispositifs mis en place pour soutenir économiquement ces secteurs sont maintenus dans les mêmes conditions.

Un arrêt de travail immédiat

A partir du 10 janvier, une personne qui montre des symptômes ou qui a été en contact avec le virus pourra s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail « immédiat » indemnisé sans jour de carence. A partir du 20 janvier, chaque personne déclarée positive se verra proposer une visite à domicile par un infirmier. Un suivi systématique sera effectué par l’Assurance maladie avec deux à trois appels téléphoniques sur sept jours.

Le vaccin accessible aux plus de 75 ans dès le 18 janvier

Les personnes âgées de plus de 75 ans pourront se faire vacciner « à partir de lundi 18 janvier ». Le Premier ministre a tenu à préciser que « 45.000 personnes » ont été vaccinées « au cours des cinq derniers jours ». Ces vaccinations « se dérouleront dans des centres de vaccination » puisqu’un centre par département a déjà été ouvert soit 100 sur le territoire. A partir de lundi, il y en aura 300, puis 600 progressivement jusqu’à la fin du mois de janvier. Pour prendre rendez-vous, un numéro de téléphone sera bientôt communiqué. Il orientera vers les centres de vaccination au plus près du domicile. Par ailleurs, un site Internet, sante.fr, permettra de se signaler et de prendre rendre vous en ligne.

Elargir la couverture vaccinale

L’idée a provoqué de nombreux débats, mais Olivier Véran l’assure : « il est possible sans risque et sans perte d’efficacité de différer la deuxième injection du vaccin » Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 « jusqu’à six semaines au lieu de trois ». Cette recommandation provient d’un avis que l’Agence du médicament (ANSM) vient de mettre en ligne jeudi sur son site Internet. Le schéma d’administration de ce vaccin, autorisé dans l’Union européenne depuis le 21 décembre, repose sur deux doses espacées de 21 jours, délai défini par les laboratoires qui l’ont développé.

Source : 20minutes.fr