Apsiis se positionne sur les petits réacteurs nucléaires

Rédigé le 25/06/2021


Belfort: Apsiis se positionne sur le nucléaire, avec le soutien des collectivités

L'association Apsiis, fondée à Belfort par des syndicalistes de General Electric et des entrepreneurs locaux, a exposé jeudi son ambition de devenir un acteur du marché des petits réacteurs nucléaires, une stratégie qui a reçu le soutien des collectivités locales.

 

«Les centrales SMR (Small modular reactor, petit réacteur modulaires, ndlr) doivent être commercialisées et conçues à Belfort», a estimé au cours d'une conférence de presse Philippe Petitcolin, figure syndicale du combat pour l'emploi à General Electric et co-fondateur de l'association de préfiguration de sociétés d'intégration et ingénierie systèmes (Apsiis). Les SMR équipent aujourd'hui les porte-avions et les sous-marins nucléaires français. Selon Philippe Petitcolin, une demande existe, à l'internationale, pour construire, à partir de ces réacteurs, des centrales électriques nucléaires de taille plus modeste que celle actuellement en fonctionnement. «Soixante-douze projets dans le monde» ont déjà été référencés.

L'association, qui compte parmi ses adhérents EDF, Cap Gemini Engineering, ou encore l'Université de Technologie de Belfort Montbéliard, cherche à développer des activités industrielles afin de maintenir localement certaines compétences menacées par les suppressions d'emplois chez General Electric.

Soutien des collectivités locales

Elle bénéficie pour cela du soutien des collectivités locales. La région Bourgogne Franche-Comté a ainsi annoncé jeudi le vote d'une subvention de 100.000 euros, conditionnée à l'arrivée d'un investissement privé de valeur similaire. La Communauté d'agglomération du Grand Belfort a, elle, accordé une subvention de 32.000 euros à l'association.

«Le soutien de la Région vise à répondre au désengagement progressif du groupe General Electric dans le Nord Franche-Comté. Cette aide va permettre de soutenir de nouvelles activités économiques afin de préserver des emplois et surtout les compétences en intégration», a déclaré dans un communiqué Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Apsiis «est un outil de reconquête industrielle», a complété Arnaud Marthey, président de l'agence économique régionale.

À côté du nucléaire, l'association s'intéresse à l'hydrogène. Elle vient de nouer un accord avec Capgimini Engeneering, pour développer un logiciel de jumeau numérique, outil permettant de modéliser des projets industriels.

Source : lefigaro.fr