Datant des années 1970, le dispositif conventionnel de la branche actuellement en vigueur s’articulait autour de 76 conventions collectives territoriales, d’une convention collective nationale pour la sidérurgie (pour les salariés non-cadres) et d’une convention collective nationale pour les ingénieurs et cadres. Conscients que ces textes n’étaient plus en phase avec les réalités d’aujourd’hui, ni avec les attentes des entreprises et des salariés, les partenaires sociaux ont entamé en 2016 la rénovation complète du dispositif conventionnel.
La multiplicité des textes nationaux ou locaux et de nombreux avenants rendaient complexes la lisibilité de la norme sociale. Après ce constat partagé de devoir faire évoluer les textes, et la signature d’un accord de méthode en 2016, la négociation a été lancée au rythme de deux réunions par mois. Elle s’est organisée autour de neuf thèmes : architecture/dialogue social de branche, classifications, temps de travail, sante/sécurité/QVT, contrat de travail, emploi/formation, protection sociale, rémunération, dialogue social d’entreprise.
Lorsqu’un thème était jugé suffisamment mature, les partenaires sociaux convenaient d’une mise en réserve, l’avis final ne pouvant se donner que lorsque tous les sujets auraient été traités.
La CFE-CGC a jugé cette méthode pertinente, permettant de progresser efficacement. Certains thèmes, plus complexes que d’autres, exigeaient en effet des analyses juridiques pointues et donc plus de temps.