Et si le Canada venait remplir les carnets commandes du site d'Alstom Transport à Belfort ? Le constructeur ferroviaire a répondu à un appel d'offres pour fabriquer une centaine de locomotives pour la ville de Toronto dès 2025. Cela remplacerait le contrat ukrainien suspendu à cause de la guerre.
Le Canada est peut-être le moyen de rebondir pour Alstom Transport à Belfort, après la suspension des commandes ukrainiennes à cause de la guerre.
Le constructeur ferroviaire a répondu à un appel d'offres pour travailler avec la commune de Toronto dès 2025. L'objectif pour Belfort serait de fabriquer une centaine de locomotives électriques car Toronto veut rénover tout son réseau ferroviaire de banlieue qui marche encore au diesel. 700 km de voies ferrées sont à électrifier.
Il faut aussi construire des gares et fabriquer des locomotives électriques.
Si ce contrat tombe, ça permettrait de lever l'angoisse sur le devenir du site suite à l'arrêt du contrat avec l'Ukraine. - André Fages, un représentant CFE CGC
Alstom ne peut pas réaliser toutes ces missions seul et s'est donc uni avec d'autres entreprises pour former un consortium.
Un avenir plus radieux pour les salariés
S'il est choisi, le site de Belfort récupèrerait la mission de fabrication des locomotives. Un bon moyen de rassurer les employés sur leur avenir pour André Fages, un représentant CFE CGC : "Si ce contrat tombe, ça permettrait de lever l'angoisse sur le devenir du site suite à l'arrêt du contrat avec l'Ukraine. Cette commande nous donnerait de la visibilité jusqu'à 2028/2029, ce n'est pas une échéance aussi longue que celle qu'on avait avec l'Ukraine mais au moins ça nous donnerait un horizon."
Selon la CFE CGC, Alstom est sur de bons rails pour emporter le contrat qui commencerait en 2025. La réponse est attendue d'ici fin avril.