A deux jours des élections législatives, François Hommeril sera reçu par le chef de l'Etat vendredi à l'Elysée. Le leader de la CGT Philippe Martinez a lui décliné l'invitation.
François Hommeril, président de la CFE-CGC, n'est "pas dupe de la démarche à deux jours des élections", a-t-il déclaré vendredi 10 juin sur franceinfo alors qu'Emmanuel Macron invite les syndicats à déjeuner à l'Élysée. "Je ne suis pas dupe de [...] la communication qui entoure les différents termes de ce rendez-vous à deux jours des élections. Je suis capable aussi d'interpréter les signes", a-t-il affirmé.
De son côté, le leader de la CGT, Philippe Martinez, a décliné l'invitation. "Il y a des institutions, il faut les respecter. Le chef de l'État m'invite en tant que responsable syndical à l'Élysée. J'y vais parce que j'ai toujours quelque chose à dire", a estimé François Hommeril. Le chef de l'État semble vouloir imprimer une "nouvelle méthode" alors que débute son second mandat. Le président de la CFE-CGC attend plus que des bonnes intentions.
"J'attends des signes concrets qui me prouvent que ce ne sont pas que des mots. Ce discours, le chef de l'État l'a eu à plusieurs reprises depuis un peu plus de cinq ans maintenant. Les discours, c'est très bien, c'est un bon début, mais il faut que cela se transforme."
François Hommeril, président de la CFE-CGCà franceinfo
Mais François Hommeril n'est pas très optimiste, échaudé par le premier quinquennat : "Emmanuel Macron ne s'est pas beaucoup caractérisé pour être quelqu'un qui respecte les institutions et les corps intermédiaires. J'en ai fait l'expérience depuis cinq ans : j'ai quand même l'impression d'avoir parlé dans le vide."
Source : franceinfo.fr