La pénurie de médicaments- Une découverte ?



Le choix de production de médicaments par rapport à d’autres pour leur rentabilité ? 

Un appel de UFC-Que Choisir aux pouvoir publics ce 9 novembre 2020 et repris dans de nombreux médias revient sur la pénurie de médicaments qui est un problème qui a été mis en lumière avec la crise du coronavirus.  

Les problèmes d’approvisionnements de médicaments ont subi une forte croissance depuis une décennie, alerte l'UFC-Que Choisir. Il y avait en effet 405 pénuries en 2016 et presque trois fois plus en 2019. En 2020, 2 400 ruptures devraient être constatées, "six fois plus qu'il y a quatre ans", note l'étude, citant l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 

https://www.ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Ruptures-de-stock-des-medicaments 

Le ministère de la santé et des solidarités, dans sa feuille de route 2019-2021 pour lutter contre les pénuries et améliorer la disponibilité des médicaments en France et renforcer la capacité de régulation de l’ANSM- Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, devrait mettre en place début 2021, une cellule de coordination de l’information sur la disponibilité des médicaments gérée par les instances représentatives des fabricants et exploitants de médicaments. 

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/31142_dicom_pe_nurie_de_me_dicamentsv8.pdf  

C'est "un fléau silencieux qui s'aggrave d'année en année", mais "en aucun cas n'a été créé par la Covid", souligne Axel Kahn (généticien et président de la ligue contre le cancer). 

> Une cascade d’informations anxiogènes pour des patients déjà éprouvés, et d’autant plus déstabilisante qu’elle n’est pas facile à relativiser, faute d’éléments complémentaires sur la nature précise et la durée de ces ruptures ni sur les conséquences concrètes pour le suivi des personnes concernées. 

La ligue contre le cancer qui lance une campagne contre ce fléau souligne que ces ruptures existent depuis des années.

> Le docteur Laurence Escalup, directrice de la pharmacie de l’Institut Curie, et le professeur Jean-Yves Blay, président d’Unicancer, ont répondu qu’en France, aucune substance anticancéreuse n’est actuellement en situation de rupture. Cette situation d’indisponibilité totale s’est en revanche bel et bien produite par le passé. 

> Quant à France Parkinson, l’association nous assure que les malades sont parfois confrontés à des difficultés d’approvisionnement de leurs traitements, comme en témoigne l’enquête "Ruptures de soins". Ils vivent alors dans l’angoisse d’obtenir à nouveau leurs traitements qui sont essentiels pour lutter contre les symptômes. 

> On sait que l'arrêt brutal du traitement de Parkinson est très néfaste et peut être fatal. Près de 20 % des malades ont interrompu leur traitement en majorité en raison d'une rupture de stock de leur médicament Régulièrement des médicaments antiparkinsoniens indispensables sont indisponibles. (Voir un ancien appel de la journée mondiale de la maladie de parkinson du 11 avril 2015 … 1/3 des malades ont soufferts d’une rupture de médicaments dans les six derniers mois). 

Article rédigé par France info avec AFP

France Télévisions

Publié le 09/11/2020 06 :55 Mis à jour le 09/11/2020 14 :01  

Face aux nombreuses pénuries de médicaments et aux réponses jugées déficientes des laboratoires, l'association UFC-Que Choisir réclame des mesures à l'Etat en publiant une étude sur le sujet, lundi 9 novembre. 

Une situation d'autant plus alarmante que ces pénuries concernent des médicaments dits "d'intérêt thérapeutique majeur" (MITM), "pour lesquels une interruption de traitement peut être susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients"

Dans un cas sur cinq : "aucune solution de substitution" 

L'UFC-Que Choisir déplore par ailleurs que les laboratoires pharmaceutiques apportent des solutions "rarement à la hauteur des enjeux sanitaires". Ainsi, dans 30% des situations, les industriels renvoient vers un autre médicament, alors que "les substitutions peuvent entraîner des effets secondaires plus importants, ou nécessiter un temps d'adaptation à la nouvelle posologie, particulièrement pour les patients âgés", selon l'UFC.

Dans 12% des cas, les producteurs orientent "vers des solutions de derniers recours", comme la diminution de la posologie. Enfin, dans près d'un cas sur cinq (18%), les laboratoires "ne proposent tout simplement aucune solution de substitution".  

Pas assez de sanctions des pouvoirs publics

L'association souligne également que ces pénuries ne touchent que rarement les molécules récentes les plus onéreuses. Sur la liste des 140 médicaments signalés en rupture de stock et en tension d'approvisionnement par l'ANSM au 15 juillet 2020, les médicaments indisponibles sont prioritairement des produits anciens (75% sont commercialisés depuis plus de 20 ans) et peu coûteux (les trois quarts coûtant moins de 25 euros). 

En outre, elle déplore la réponse des pouvoirs publics, notant que seules deux sanctions ont été prononcées par l'ANSM pour rupture de stock contre des laboratoires en 2019. 

L'UFC-Que Choisir plaide pour plusieurs mesures, dont l'obligation pour les laboratoires de constituer "des stocks suffisants pour répondre aux besoins des usagers du système de santé pour l'ensemble des médicaments d'intérêt thérapeutique majeur". Et demande :

  • L’obligation pour les laboratoires de constituer des stocks suffisants pour répondre aux besoins des usagers du système de santé pour l’ensemble des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur ;
  • Le renforcement, dans la loi et dans les faits, des sanctions envers les laboratoires négligents dans leur gestion de l’approvisionnement du marché français ;
  • Que, si des relocalisations devaient être entreprises grâce à des financements publics, celles-ci ne concernent que des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), et prioritairement les plus anciens et concernés par des pénuries récurrentes.

Parfois c’est une volonté de politique publique de rendre inaccessibles de nouveaux produits en les déremboursant … Souvenons-nous du cas des médicaments pour la maladie Alzheimer, citons Agnès Buzyn « pour ne pas nuire aux personnes âgées atteinte de la maladie d’Alzheimer » « la somme économisée sera dédiée aux équipes qui prennent en charge les malades d'Alzheimer » « ça n'est pas une économie pour la Sécurité sociale, c'est un transfert vers des compétences »..  . Les experts (pas ceux concernés) avaient estimé que ces médicaments ne guérissaient pas la maladie ! ? Pouvons-nous signaler aussi l’arrêté du 13 janvier 2020  portant l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes sur les listes des substances vénéneuses signé par Jérôme Salomon ?